Le microcosme bruisse d’une rumeur, on voudrait nommer au poste de directeur de l’EPAD, le fils de la vice présidente socialiste du Sénat, monsieur Amin Khiari. Celui-ci semble avoir certaines qualités puisqu’il a été pendant quelques temps à de très hautes fonctions au pôle universitaire Léonard de Vinci, crée et dirigé par un ancien ministre de Droite s’il en est, monsieur Charles Pasqua. Celui-ci l’aurait remercié, certains diraient que ce n’est pas étonnant qu’on lui fasse porter « le chapeau » d’erreurs de gestions, d’autres que c’est presque un certificat de bonne conduite.
Mais voilà que déjà on jette des comparaisons avec le cas du fils de monsieur Sarkozy, jeune étudiant en cours de formation que l’on voudrait assimiler à quelqu’un dont le parcours universitaire est sans comparaison.
Mais au fait quel crime a commis monsieur Khiari, s’il est bien question qu’il soit nommé ? Celui d’être un fils « de ». Si c’est le cas personne ne s’est posé simplement la question de savoir s’il était qualifié pour ce poste. N’est-ce pas étonnant que dans un pays spécialiste de la reproduction des élites en milieu clos, on soit surpris que le fils visiblement hautement qualifié d’une sénatrice soit nommé à un poste de responsabilité quand il s’appelle Amine Khiari,il est pourtant issu des grandes écoles habituelles de l’élite.
N’est-ce pas là où est le réel problème, dans la capacité à accepter qu’émerge des héritiers de l’immigration qui se mettent à prétendre à des fonctions qui leurs étaient jusque-là interdites. Ah, tant qu’il s’agissait d’avoir des artistes, des sportifs de haut niveau, pas de problème. Mais quand se passe pour, eux la même chose que pour les classes dominantes de l’aristocratie habituelle dont la liste est trop longue pour citer des noms, là ressurgissent les blocages rituels et ré apparait la logique d’exclusion. On ne peut même plus parler de plafond de verre, l’expression est trop faible pour décrire cette logique de rejet de ceux qui sont perçus comme des intrus.
Le seul crime de monsieur Khiari ne serait-il pas de prétendre aller où il ne devrait pas être ?
Quand sortira-t-on de cette duplicité qui veut que l’on prétendre vouloir voir émerger des gens issu de la diversité sur la base de leur compétence et de leur qualité et de les fustiger quand c’est le cas ? Demain si tout va bien dans notre pays nous devrions voir émerger encore plus de fils d’issu de la diversité, et ce sera le marqueur d’une intégration républicaine qui fonctionnera et on n’osera même plus s’en étonner.
Que ceux qui sont les plus vertueux lèvent le doigt que l’on puisse les compter !