Le président François Hollande a adressé, mercredi 31 juillet, un message message de « confiance » aux quartiers défavorisés, lors d’une visite à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). A cette occasion, il a symboliquement présidé à la signature d’un contrat d' »emploi franc » avec un jeune de la commune.
Ce dispositif de retour à l’emploi créé cette année, s’ajoutant aux emplois d’avenir et aux contrats de génération, consiste en une aide de 5 000 euros, versée en deux fois, à une entreprise qui embauche en CDI un jeune de moins de 30 ans résident d’une zone urbaine sensible (ZUS). Déployé depuis le début de juillet, il ne concerne pour l’instant que dix villes laboratoires. A Clichy, ce contrat d' »emploi franc » a été conclu entre une petite entreprise d’électricité de la commune, Pôle emploi, et un jeune de 21 ans sans formation, au chômage depuis 2011.
« C’est une mesure antidiscrimination, pour que ces jeunes qui viennent de zones regardées parfois comme posant des problèmes puissent avoir une chance », a déclaré François Hollande. Rappelant l’objectif de 2 000 emplois francs signés d’ici à la fin de l’année, il a ajouté : « Il y a un message particulier ici : c’est de faire confiance aux villes et aux quartiers. »
En allusion aux émeutes urbaines de la fin de 2005, déclenchées par la mort des adolescents Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy, M. Hollande a décrit dans cette commune pauvre de la proche banlieue parisienne « une ville longuement identifiée comme une ville où des événements graves se sont produits ».
Mais le chef de l’Etat a évoqué une ville « qui change », et qui a bénéficié de « politiques de long terme avec le soutien du ministère de la ville » qui ont conduit à des « transformations considérables », notamment du bâti.
A deux jours de la présentation d’un projet de loi réformant la politique de la ville, il a relevé que dans ce type de communes défavorisées « nous avons le double du taux de chômage dans ces quartiers aussi bien pour les plus de 25 ans que pour les moins de 25 ans ».