Voilà bien la France d’aujourd’hui, un orage médiatique s’abat sur elle car on vient de nommer un ministre dont le tort principal est en fait, le taux de mélanine et ses opinions d’universitaire.
Il faut dire que le président vient de faire un virage de plus de 180 degrés en nommant le successeur de Jean Michel Blanquer qui est aux antipodes de celui-ci. Le nouveau n’a pas eu une seule seconde de délai de grâce, on lui est directement « tombé »dessus sans modérations. Quand bien même, on ne connaitrait rien de lui, un tel déluge sur la tête d’un seul homme donne envie d’être solidaire avec lui.
Il serait indigéniste, là où d’autres sont impunément racistes, wokiste là où d’autres sont d’un conservatisme suranné, révisionniste là ou d’autres sont d’une cécité assumée face aux pages sombres de notre histoire.
On ne prête qu’aux riches, c’est donc que le nouveau ministre doit être une personnalité complexe, avec une corpus d’idée bien fourni, lui qui historien, dirigeait jusque là la Cité de l’Histoire de l’Immigration.
On ne devrait pourtant pas être inquiet dans un pays où les structures de l’Etat sont si anciennes et si bien protégées par tout un lot de garde fous. La République en a vu d’autres tout de même pour ne pas être inquiéteé par un paisible intellectuel qui a passé tous les castings des vigiles de l’Elysée. Le président est joueur mais pas téméraire!
Laissons donc à Pape Ndiaye le temps de nous monter quels sont ses projets, il sera alors bien temps de s’en prendre à lui.
Ce que l’on devrait retenir, c’est qu’un fils d’enseignant devient ministre de l’Education, belle réussite à la française.
Le président voulait sans doute damer le pion à Nicolas Sarkozy qui avait fait de Rachida Dati, une garde des Sceaux, il a réussi son effet!
Ce n’est pas un « noir » qui devient ministre, mais un historien issu de a société civile et qui reflète ce que la France peut produire de mieux. Cela fâchera toujours ceux pour qui ce genre d’image sera toujours insupportable et qui vomiront forcément tout ce qui témoigne que l’immigration ce n’est pas les 3 « I », mais des parcours dignes d’admiration. Comment ne pas s’en réjouir alors qu’aux Etats Unis souvent cités en exemple des ségrégationistes, suprémacistes tuent.
Le corps de la France humaniste, décrite comme mort sous les coups de stylets de l’extrême droite, bouge encore. Ouf!