De 1.800 à 2.500 personnes, selon la police ou les organisateurs, ont manifesté samedi après-midi à Lyon « contre l’extrême-droite et la haine », à l’appel de partis, associations et syndicats de gauche et d’extrême-gauche, a constaté une journaliste de l’AFP.
Sous un beau soleil et regroupés derrière une banderole proclamant
« ripostons au racisme », les manifestants ont défilé de la place Bellecour à la place de la République en passant par le Vieux-Lyon.
Peu avant d’atteindre la place de l’Hôtel de ville, quelques échauffourées ont eu lieu entre les manifestants et des militants d’extrême-droite.
« On a assisté à des jets de bouteilles de part et d’autre, mais il n’y a
pas eu de blessé, ni d’interpellation », a-t-on précisé de source policière.
Dans la foule, flottaient au vent des drapeaux ou des banderoles de la CNT, du NPA, du PCF, du Parti de Gauche, des Jeunesses socialistes, du Mrap, mais également de la CGT, de RESF et des Amoureux au banc public.
« Suite à la recrudescence d’actes d’intimidation et de violences de divers groupes d’extrême droite à Lyon », un « Réseau de vigilance 69 », constitué de dizaines d’associations, syndicats et partis, avait décidé il y a quelques jours de prendre l’initiative de cette « manifestation unitaire et d’affirmation politique ».
« A Lyon et dans plusieurs villes de France, nous assistons à une véritable recrudescence des groupuscules fascistes », affirmait un communiqué distribué aux passants, dénonçant une « véritable politique de recrutement en masse de la jeunesse ».
Les manifestants, jeunes pour la plupart, ont notamment chanté « pas de quartier pour les fascistes, pas de fascistes dans nos quartiers » et « contre le fascisme et la misère, c’est la lutte sociale qui est nécessaire ».
« Derrière le fascisme se cache le capitalisme, la lutte antifasciste est
internationale », ou bien encore « le fascisme, c’est la gangrène », ont
également scandé les manifestants.