Mouloud Aounit, le secrétaire général Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) qui pousuivait Brice Hortefeux pour « injure raciale » s’est félicité de la condamnation du ministre de l’Intérieur vendredi et a demandé sa « démission ».
Le ministre de l’Intérieur et ancien ministre de l’Immigration, Brice
Hortefeux, a été condamné vendredi à une amende de 750 euros pour avoir tenu en septembre 2009 des propos jugés « outrageants » envers les personnes d’origine arabe. Selon plusieurs avocats spécialisés interrogés par l’AFP, cette condamnation est la première d’un ministre de la Ve République pour « injure raciale ».
« M. Hortefeux a décidé d’en faire immédiatement appel », selon l’un de ses conseils, Me Nicolas Bénoit.
« Nous nous félicitons de ce que la justice française ait reconnu le
caractère raciste des propos tenus par le ministre », a déclaré à l’AFP M.
Aounit voit là une victoire de « l’Etat de droit ».
Il a cependant annoncé que le Mrap allait faire appel du jugement, à la
fois pour obtenir que « la condamnation soit confirmée » et « la sanction
rehaussée car le montant pécunaire n’est pas à la hauteur de la gravité des faits », selon lui.
« Au-delà, la place de M. Hortefeux au gouvernement est posée », a ajouté M. Aounit qui a demandé « la démission du ministre ».
« A défaut, nous attendons que le Président de la République et le Premier ministre, qui sont restés silencieux jusqu’ici dans cette affaire, s’expriment enfin de manière à porter un coup d’arrêt à la libération de la parole raciste vécue comme une blessure et une humiliation par les jeunes des quartiers », a dit encore le président du Mrap.