Le « festival étudiant contre le racisme », organisé samedi à Paris par l’Unef et la Ligue des droits de l’Homme (LDH), sera l’occasion de dénoncer le climat actuel que connaît la France de « libération de la parole raciste », avec concerts et débat, a indiqué l’Unef.
« La crise est le terreau de la libération de la parole raciste et, avec
cette libération, le racisme a de nouvelles armes pour s’exprimer », a déploré
Emmanuel Zemmour, président de l’Union nationale des étudiants de France
(Unef), vendredi lors d’une conférence de presse.
« Le racisme aujourd’hui n’est plus seulement le fait de l’extrême droite
organisée », a ajouté le président de la LDH, Jean-Pierre Dubois, en jugeant
que « depuis 18 mois, notre pays connaît une situation dangereuse car il est
entré dans une configuration à l’italienne: la droite parlementaire ne voit
plus d’issue en dehors d’une alliance avec l’extrême droite ».
Or, « historiquement, on ne sort d’une crise que par la solidarité ou par la
chasse au bouc-émissaire », a poursuivi Jean-Pierre Dubois, en s’inquiétant de propos tenus notamment par l’ex-ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux et son successeur Claude Guéant.
« Le festival est donc l’occasion pour les étudiants de pousser pour que ce
soit la solidarité qui l’emporte sur le racisme », a renchéri Emmanuel Zemmour.
Ce festival, qui en est à sa 16e édition, se déroulera sur l’esplanade
Pierre Vidal-Nauquet, près de la bibliothèque François Mitterrand (13e
arrondissement).
Des concerts en plein air débuteront à 13h00, notamment avec HK et les
Saltimbanks. Un débat est ensuite organisé, de 15h00 à 17h00, notamment avec le sociologue Stéphane Beaud et l’historien de l’immigration Gérard Noiriel.