Le président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), Arno Klarsfeld, a affirmé aujourd’hui qu' »une vague fondamentaliste touche la France » car « une grande partie des Tunisiens de France ont voté pour des listes fondamentalistes » lors des dernières élections tunisiennes.
« Une vague fondamentaliste touche actuellement le monde musulman. Elle touche aussi la France d’une certaine façon puisqu’une grande partie des Tunisiens de France a voté pour des listes fondamentalistes lors des dernières élections tunisiennes », explique Arno Klarsfeld dans un entretien au site d’informations Atlantico.
Il ajoute : « Selon moi, le moment n’est donc pas venu de donner le droit de vote aux étrangers alors qu’il existe encore des problèmes d’intégration : beaucoup de gens qui viennent d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne ne sont pas encore intégrés et n’ont pas encore intégré les valeurs de laïcité et d’égalité hommes/femmes ».
M. Klarsfeld affirme qu’il serait « favorable » au droit de vote accordé aux étrangers « si la plupart des étrangers était intégrée, s’il n’y avait pas cette vague fondamentaliste. Cela n’a rien à voir avec la provenance des étrangers. Mon point de vue repose sur les valeurs que certains étrangers n’ont pas encore acquises », insiste-t-il. Arno Klarsfeld explique qu’il « utilise le terme ‘fondamentaliste », pour désigner le parti Ennahda, qui a remporté les élections tunisiennes du 23 octobre, « car ce parti prône un retour aux fondamentaux de l’islam, où ne règne pas l’égalité hommes/femmes ».