La nouvelle liste des métiers « en tension »,
ouverte aux étrangers non communautaires, sera publiée après le 8 août et sera révisée en 2013, selon un projet d’arrêté obtenu mardi par l’AFP auprès du ministère de l’Intérieur.
« La liste annexée au présent arrêté fera l’objet d’une révision au plus
tard le 1er août 2013 », selon le projet. Les syndicats ont jusqu’au 8 août
pour faire connaître leurs observations dans le cadre de la consultation des partenaires sociaux, a précisé le ministère.
Le projet d’arrêté réduit d’une petite moitié la liste créée en janvier
2008 des 30 familles de métiers actuellement ouverts aux non-européens. Sont considérés comme « en tension » les métiers pour lesquels il est difficile de trouver des candidats sur le marché classique du travail. « La révision de cette liste est un outil au service de l’objectif de réduction de l’immigration professionnelle » annoncé par le ministre de
l’Intérieur Claude Guéant, selon le ministère.
La nouvelle liste ne concerne pas les étrangers se trouvant déjà en France de manière régulière, ni les ressortissants des pays avec lesquels la France a signé des accords de gestion concertée des flux migratoires, comme la Tunisie ou le Sénégal.
Le gouvernement avait annoncé dès ce printemps son intention de revoir cette liste qui datait de 2008 et comprenait une trentaine de métiers donnant droit à des visas de travail.
Les syndicats s’étaient montrés hostiles à une telle mesure et le patronat avait considéré que ce n’était pas une priorité.
Quelque 20.000 visas de travail sont délivrés chaque année, une bonne partie étant des changements de statut pour des personnes déjà présentes sur le territoire, comme les étudiants.
Dans la nouvelle liste, des métiers du BTP et de l’informatique
disparaissent. Mais elle inclut toujours le dessin en BTP et les ingénieurs production et exploitation des systèmes d’information, ainsi que des cadres dans le contrôle comptable, des postes dans la fabrication de l’ameublement en bois, la conception de produits mécaniques, électriques ou électroniques, le téléconseil et la télévente, ainsi que dans la production chimique, pharmaceutique et mécanique.