Je ne veux pas savoir qui vous êtes. Je refuse de savoir pourquoi vous avez tué. Vous êtes des salauds, mais vous êtes aussi des lâches.
Parce que vous saviez que vous avez débarqué pour un voyage sans retour, dernière escale vers un monde que vos chefs, satans en diable, vous ont promis au bout du massacre.
Dieu n’a peur ni de la caricature, ni du crayon
Que vous importent, les familles déchirées, les enfants abandonnés, la France hébétée et le monde entier en larmes puisque votre paradis est à ce prix ? Vous avez crié que « le prophète était vengé ».
Qui est donc votre « prophète » ? Si vous parlez du mien, vous êtes des monstres ; si vous parlez du vôtre, je ne sais qui il est et ce ne pourrait être qu’un monstre aussi.
Un prophète est un envoyé de Dieu, et Dieu, parce qu’il est dieu, n’a peur ni de la caricature, ni du crayon, ni de la plume.
Vous êtes des lâches
Vous êtes des salauds parce que vous avez tué des hommes sans défense et vous êtes des lâches parce vous laisserez derrière vous des millions de musulmans suspects…
Qui vont encore une fois, crier qu’ils n’ont rien de commun avec votre « dieu » et avec votre « prophète ».
Qui vont s’excuser d’être musulmans.
Qui vont jurer qu’ils ne sont pas méchants.
Qui vont devoir prouver qu’ils vous vomissent et
Qui continueront de trembler chaque fois qu’un fou s’empare de la foi pour lui faire perdre la raison.
Toujours défendre la justice et la liberté
Chaque fois qu’un fou se sent inspiré.
Chaque fois qu’un fou prononce une fatwa.
Qui doivent se battre pour la plume débridée, le crayon vagabond et la pensée plus libre.
Qui pleurent avec Kamel Daoud et avec tous les fous de liberté, les artistes et les saltimbanques qui refusent d’avoir des maîtres et qui défendront toujours la justice et la liberté.