Marine Le Pen est invitée à réviser ses cours d’architecture. Le conseil vient de Stéphane Troussel (PS), président du conseil général de Seine-Saint-Denis, qui prend la défense de son département.
La présidente du Front national avait affirmé mardi à Rozay-en-Brie (Seine-et-Marne) qu’il est « impératif d’organiser (…) la destruction des cités construites dans les années 1955 à 1970 et leur remplacement par un habitat de taille et d’esthétique traditionnelles ». Mme Le Pen avait ensuite directement visé la Seine-Saint-Denis, estimant qu’il y avait là « moins de culture architecturale que dans d’autres régions ».
La réponse ne s’est pas fait attendre. « Comme à son habitude, Mme Le Pen répond à des questions complexes par des idées simplistes », a écrit Stéphane Troussel dans un communiqué. « En proposant de ‘détruire les cités’ pour les remplacer par un ‘habitat traditionnel’, on atteint un niveau rare de bêtise, d’incompétence et de violence », poursuit-il.
Et de lui suggérer des conseils de lecture : « Sans doute n’a-t-elle jamais entendu parler de Le Corbusier ou de Niemeyer. Peut-être pourrions-nous résoudre aussi la question énergétique en revenant au silex et au feu de bois. »
Estimant que la présidente du FN avait « choisi de stigmatiser un territoire qu’elle ne connaît pas et qui incarne ce qu’elle abhorre : la jeunesse, la diversité, la solidarité », M. Troussel a prévenu : « La Seine-Saint-Denis se passera de Mme Le Pen pour construire son avenir en poursuivant et en amplifiant les chantiers de rénovation urbaine. »