Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, a présenté mardi à Paris, la nouvelle campagne de son organisation contre la « libération de la parole raciste », un phénomène notable chez les hommes politiques et les vedettes des média et sur internet.
« Un vent mauvais souffle sur la France et sur toute l’Europe », a dit M
Sopo. « Face aux dérives provoquées par le débat sur l’identité nationale, aux
propos du ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, condamné pour injure
raciale, aux propos racistes du chroniqueur Eric Zemmour sur l’origine
ethnique des délinquants, la parole des anti-racistes est limitée », a-t-il
ajouté lors d’une conférence de presse.
« Nous sommes favorable à la censure des paroles racistes », a affirmé le réalisateur Elie Chouraqui, membre de SOS racisme. Il a estimé que la société connaissait une « période de tension » avec le risque de transformer les immigrés en boucs émissaires.
« Il y a une baisse des anti-corps contre le racisme dans la société
française, on note une certaine atonie des citoyens et la nouvelle génération d’artiste ne joue pas son rôle dans ce domaine », a ajouté M Sopo.
15.000 affiches avec les mentions « méfiez vous des idées qui puent » et « ne devenez pas porte-parole de l’intolérance » ont été imprimées.
SOS Racisme va aussi relancer les testings et multiplier les débats sur
l’implication citoyenne