Les évènements grecs raisonnent dans la mémoire française sans doute différemment que dans d’autres pays. En effet, comment ne pas se souvenir de ce qui secoua notre pays à plusieurs reprises, parfois dans des conditions voisines.
Sans vouloir jouer les Cassandre ou faire une surexploitation malsaine d’une situation qui doit être un enjeu républicain, et ne surtout pas devenir un objet de joutes politiciennes, on ne peut s’empêcher d’avoir des anticipations anxieuses alors que se multiplient les éléments d’un cocktail détonnant.
Les réponses aux questions posées depuis plus de 30 ans ne sont toujours pas là.
Aujourd’hui, la problématique s’acutise avec la crise financière et ses conséquences sociales qui sont tous sauf virtuelles dont nous sommes probablement à l’aube. Tous nous en sommes conscients, y compris le gouvernement. Mais, il est matériellement impossible d’apporter instantanément des réponses qui auraient du l’être il a des années.
Restent au moins à éviter de jeter de l’huile sur le feu et aussi à être capable de redonner de l’espoir aux citoyens, en luttant activement contre les discriminations par exemple, pour leur permettre d’attendre des jours meilleurs qui viendront forcément si on les prépare dès aujourd’hui.