Des tags antisémites et des croix gammées ont été découverts jeudi matin sur le mur qui entoure la synagogue de Melun (Seine-et-Marne), ainsi que sur un mur du bâtiment, a-t-on appris jeudi de source policière.
Le mur qui entoure la synagogue Etz Haïm a été recouvert dans la nuit de mercredi à jeudi de « tags antisémites faisant référence au nazisme et à Hitler », ainsi que de « croix gammées », a-t-on précisé de source policière, confirmant une information de RTL.
Les tags ont été inscrits sur toute la longueur du mur qui fait 70 mètres, et la hauteur des caractères atteint 70 cm, a précisé le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) selon lequel une plainte en justice doit être déposée dans la journée.
« Un des côtés de la synagogue, donnant directement sur la rue » et qui n’est « pas protégé par le mur de clôture », a également été « recouvert de tags antisémites », a ajouté la source policière.
Une « enquête judiciaire a été diligentée par le parquet de Melun » et « tous les moyens d’enquête utiles sont mobilisés notamment pour analyser les traces et les indices relevés sur place », a déclaré à l’AFP le procureur de la République de Melun, Bruno Dalles.
« La lutte contre ce type de phénomène exceptionnel est une priorité pour le parquet étant donné que c’est la première fois que cela arrive à Melun », a poursuivi M. Dalles.
Si les auteurs sont interpellés, « une réponse pénale rapide et ferme sera décidée », a assuré le procureur de la République.
Selon le Crif, la synagogue a été construite il y a quarante ans.
Dès jeudi matin, des employés municipaux s’activaient à « effacer ces tags antisémites et ces croix gammées », selon la source policière.
L’enquête a été confiée au commissariat de Melun.
« Le Crif demande que les agresseurs soient interpellés au plus vite et que les peines qui leur seront appliquées soient extrêmement lourdes » car « c’est le seul moyen de montrer aux profanateurs qu’ils ne feront pas loi », a déclaré à l’AFP Marc Kmobel, chercheur au Crif.
« Il n’y a rien de plus horrible que de toucher à la sacralité », a-t-il
ajouté.
Entre dimanche et mercredi matin, vingt-sept tombes avaient été profanées au cimetière juif de Wolfisheim près de Strasbourg, la seconde profanation de tombes israélites dans le Bas-Rhin depuis le début de l’année.