La présidente de Ni Putes Ni Soumises (NPNS), Sihem Habchi, dont la gestion était contestée en interne, s’est engagée à quitter ses fonctions le 19 novembre et l’association élira une nouvelle présidente en décembre, a-t-on appris lundi auprès du mouvement. La présidente « s’est engagée par écrit à démissionner, en marge d’un protocole qui a mis fin à une grève des salariés » du siège de deux semaines du 14 au 28 octobre, a indiqué Rachida Benahmed, présidente du comité de Meaux.
Sihem Habchi, qui avait succédé à Fadela Amara quand celle-ci avait intégré le gouvernement de François Fillon fin 2007, n’a pas pu être jointe malgré plusieurs tentatives depuis une dizaine de jours. Selon un communiqué du mouvement datant de vendredi, « le bureau et les salariés du siège national ont signé un accord de fin de grève sous la forme d’un protocole de fin de conflit ».
Le texte ne donne aucune indication sur les raisons de la grève observée par huit des neuf salariés du siège, ni sur les revendications de ces derniers. Des sources proches du mouvement ont indiqué qu’ils demandaient le départ de Habchi dont « ils dénonçaient la gestion » et la « tyrannie ». Une nouvelle présidente sera élue lors d’un congrès prévu les 9, 10 et 11 décembre. « Salariés, instances dirigeantes et comités travailleront de concert pour l’organisation d’une élection démocratique », précise le texte.
Ses adversaires lui reprochent notamment une mauvaise gestion des fonds de son association et de s’être exprimée au nom du mouvement alors qu’elle était porte-parole d’Arnaud Montebourg, lors de la campagne pour les primaires socialistes.
Créée en 2003 pour défendre les jeunes filles dans les quartiers après l’assassinat d’une adolescente brûlée vive dans sa cité, NPNS est absente dans les banlieues où l’association est décriée.