La diversité, »Ca va pas être possible »

On sait désormais que l’expression de la diversité pour ces municipales ont un point commun avec le cimetière des éléphants, elle restera une légende, ou plus précisément un véritable trompe l’œil.
Bien sur nous dira t on, cette cuvée et de loin la meilleur de toute. En effet il y aura toujours quelques exemples que l’on pourra mettre en avant, mis en tête de liste là où on sait qu’ils ne seront jamais élu courageux combattants dont le sort s’apparente à ces évangélistes coréens envoyés comme missionnaires en Afghanistan sur les terres talibanes.
On nous ressert une nouvelle fois la diversité hochet pour enfant que les français héritiers de l’immigration coloniale ne sont plus, même si on espère encore pouvoir les bercer d’espérance de places éligibles…pour la prochaine fois.
Pourtant ces citoyens ne méritent ils pas mieux que l’aumône, ou un rôle de faire valoir , quand ce n’est pas une façon de se donner bonne conscience.
Nous ne verrons pas encore un maire issu de cette partie de la population française qui semble t il, est condamnée pour encore longtemps à jouer la force supplétive des grands partis, et aussi des plus petits, à jouer le rôle d’affichage à défaut de jouer les premiers rôles.
On a malheureusement franchi une étape supplémentaire dans le cynisme.
Autrefois on se contentait de faire la sourde oreille aux demandes de représentations légitimes.
Aujourd’hui, on proclame à tout va que les listes sont se sont ouvertes à la diversité dans le cadre d’une prise en compte d’un mouvement légitime et irrépressible, tout le monde s’en félicite et applaudi des deux mains, et c’est ainsi que les dernières places éligibles, dans le meilleur des cas, se colorent un peu. Mais c’est surtout sur les fins de liste que la diversité excelle, c’est là où elle montre son exceptionnel sens du camouflage quand il ne s’agit pas du sens du camouflet. Et c’est souvent là que justement, ils avaient une chance d’être élu !
Ainsi, on aurait été en droit d’attendre qu’un département comme la Seine Saint Denis, où 60% de la population est issue des immigrations, voit désigner une proportion égale de maires. Résultat le 9 mars.
, Et ce d’autant plus , qu’alors qu’en France on se bat pour quelques misérables places de conseillers d’arrondissements ou de conseillers municipaux, de l’autre coté de l’Atlantique, dans ce pays que l’on présente volontiers comme raciste et peuplées de libéraux conservateurs dangereux, le fils d’un kényan et d’une américaine concourt pour la première magistrature du pays sans que personne n’ai besoin de considérer autre chose que son appartenance au parti démocrate. L’équivalent en France relève encore des contes de Perrault.
On peut déjà préparer les commentaires éplorés et scandalisés des thuriféraires de l’idéal républicain et du modèle français quand on verra surgir les premières listes communautaires qui ne manqueront pas de fleurir soyons en sur aux prochaines élections.
Mais finalement, ceux qui pensent qu’il est temps, qu’émerge un peu de ce qu’on appelle le communautarisme, ne sont ils pas les mêmes que ceux qui se sont épuisés pendant des décades à réclamer une juste reconnaissance de leur appartenance à la communauté…de la République.

Madjid Si Hocine
Mouloud Aounit

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