La lutte contre les filières clandestines d’immigration doit elle passer par la dénonciation?

L’idée peut paraitre intéressante , en effet les filières de « passeurs » s’apparentent plus à la traite moderne des nouveaux esclaves, certains d’entre eux n’hésitant pas parfois à abandonner dans des conditions atroces, ceux qui ont eu le malheur de leur faire confiance.
Il n’y a donc aucun doute, ce sont souvent des criminels.
Cependant, la délation contre une carte de séjour apparait tout de meme être un procédé douteux.
D’une part on risque d’avoir des dénonciations fallacieuses motivées par la perspective d’un titre de séjour.
D’autre part, la politique de Judas, est en général grevée d’échec et est quasiment toujours une faillite morale.
Vouloir faire porter à des immigrés fragilisés la responsabilité de la lutte contre les activités de traite humaine, c’est vouloir en faire des auxiliaires, ou des supplétifs un peu contraints de la police.
Ce n’est probablement pas cette mesure qui permettra de lutter contre des mafias remarquablement organisées.

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