L’Unef a dénoncé mardi le « durcissement » des conditions financières à remplir pour pouvoir étudier en France, dans un communiqué commun avec l’Union des étudiants algériens de France (UEAF) et l’Union des étudiants vietnamiens en France (UEVF).
Selon un décret du 6 septembre, en application de la loi relative à
l’immigration du 16 juin dernier, les ressources financières minimales pour se voir accorder un titre de séjour sont augmentées de 70% à 100% d’une bourse de gouvernement français (article 36 du décret).
« Le ministère de l’intérieur exige donc des étudiants étrangers qu’ils
attestent de 5.500 euros sur un compte en banque, soit 1.500 euros
supplémentaires par rapport à la situation en 2010 », selon l’Unef.
Il s’agit d’une « mesure indigne », écrit la première organisation étudiante, et une mesure qui « s’inscrit dans le durcissement continu des politiques d’immigration que le gouvernement nous impose depuis cinq ans ».
L’Unef, l’UEAF et l’UEVF « dénoncent fermement une politique qui fait de la fortune personnelle un critère d’entrée sur le territoire »: « égaux dans les amphis, les étudiants français et étrangers sont inégaux face à la loi ». En conclusion, l’Unef « exige le retrait immédiat » de ce durcissement
financier et « demande l’égalité des droits entre étudiants étrangers et
étudiants français sur tous les plans: la fin du critère de nationalité pour
les bourses sur critères sociaux (et) un titre de séjour pluriannuel pour
l’ensemble des étudiants étrangers ».