Testing à l’entrée des boites de nuit (AFP)

SOS Racisme a annoncé avoir organisé, dans la nuit de samedi à dimanche, une nouvelle « Nuit du testing » à l’entrée de discothèques à Paris et en province, constatant 10 cas de discrimination raciale impliquant 9 établissements sur 66 testés.
Pour cette opération, SOS Racisme dit avoir mobilisé plus de 150 « testeurs » qui se sont présentés devant les portes de boîtes de nuit dans 14 villes françaises.
Selon l’association, des cas de discrimination raciale ont été relevés dans des établissements du quartier des Champs-Elysées à Paris, au Dupleix (deux fois dans la soirée), au VIP et au 1515, ainsi qu’à Grenoble (la Choue), Besançon (la 8e avenue), Rennes (le Pym’s), Rouen (l’Ibiza club), Valenciennes (le Black Diamond) et Wintzenheim, dans le Haut-Rhin (le Poisson rouge).
Ces résultats montrent que les boîtes de nuit qui refusent ainsi l’entrée à des jeunes « pratiquent une logique de seuil de tolérance inadmissible », estime l’association dans un communiqué.
SOS racisme dénonce « l’inégal accès des jeunes aux loisirs et à la fête ».
En plus des plaintes déjà déposées dans la foulée de ce testing,
l’association annonce qu’elle va interpeller les maires et les préfets des
territoires concernés, qui ont la possibilité de prendre des sanctions
administratives à l’encontre des établissements concernés, afin de « les mettre face à leurs responsabilités ».
La méthode du testing, de plus en plus utilisée pour traquer les
discriminations et reconnue par les tribunaux, est utilisée en France par SOS Racisme depuis 1996.

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