Lancement d’un mouvement civique en faveur de la « diversité »

PARIS, 17 oct 2006 (AFP) – Mouloud Aounit, secrétaire général du Mrap, a présenté mardi à la presse « un mouvement civique », intitulé « l’égalité d’abord », pour interpeller les politiques sur les thèmes de l’égalité et de la diversité, à l’occasion des prochaines élections.

Invité à l’Assemblée nationale par Patrick Braouezec, député commmuniste de Seine-Saint-Denis, le collectif « l’égalité d’abord » a présenté une liste de quelque 200 « premiers signataires », parmi lesquels figurent plusieurs responsables du PS, de nombreux militants Verts ou alternatifs ainsi que deux membres de l’UMP.

« La France plurielle, on l’accepte dans le sport et dans le showbiz mais dans les secteurs politiques et médiatiques, la France a un gros retard », a lancé Mouloud Aounit devant la presse et une vingtaine de membres du nouveau mouvement.

Dénonçant « le manque de représentativité des populations issues de l’immigration », M. Aounit a souligné qu’il n’était « pas question d’accepter des candidats alibi » aux élections et averti que « si nous n’avons pas de résultats significatifs, tout porte à croire qu’il y aura des listes commununautaires ».

Parmi les signataires figurent de nombreux élus communistes (notamment Patrick Braouezec, le sénateur Jack Ralite, Jacqueline Fraysse, député des Hauts-de-Seine), des élus ou membres du PS (Bariza Khiari, sénatrice, Chafia Mentalecheta, déléguée nationale à la lutte contre les discriminations, Faouzi Lamdaoui, secrétaire national adjoint à l’Egalité, Akli Mellouli, membre du Conseil national), de nombreux Verts (Alima Boumedienne, sénatrice, Gilles Lemaire).

Du côté de la droite, figurent parmi les signataires Abderrahmane Dahmane, secrétaire national de l’UMP et par ailleurs président du Conseil des démocrates musulmans, ainsi que Slimane Dib, conseiller municipal UMP d’Aubervilliers.

Egalement plusieurs membres d’associations agissant en banlieue comme Ali Aissaoui, président de l’Unir, et des militants d’AC le feu, un collectif fondé à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) après les émeutes de l’automne dernier.

Une militante associative, Mireille Fanon-Mendès-France, a regretté l’absence d’Antillais ou d’Africains parmi les soutiens du nouveau mouvement.
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AFP

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